Vieille de 4000 ans, la plus vieille carte d’Europe découverte en Bretagne

Des chercheurs ont mis à jour la plus ancienne carte d’Europe, sur une dalle gravée. Découverte en 1900, puis oubliée, elle daterait d’il y a 4000 ans. 

Elle avait été découverte en 1900 avant de tomber dans l’oubli pendant plus d’un siècle. Des chercheurs de l’Institut national français de recherche archéologique préventive, des Universités de Bournemouth (Royaume-Uni) et de Bretagne occidentale, et du CNRS ont découvert la plus vieille carte tridimensionnelle d’Europe. Elle aurait environ 4000 ans. Les scientifiques datent du début de l’âge de bronze, soit entre 2150 et 1600 av. JC. 

 

Les chercheurs l’ont étudié sous tous les angles, grâce à une couverture photogrammétrique et des relevés 3D haute résolution. Elle mesure 2,2 mètres sur 1,53 mètres et fait 16 cm d’épaisseur. Cette carte en schiste bleue, connue sous le nom de dalle de Saint-Bélec, représente la vallée de l’Odet, dans le Finistère, à la pointe nord-ouest de la Bretagne. On retrouve également la rivière qui la traverse, les montagnes Noires, les collunes de Coadri et le massif de Landudal. Selon les chercheurs elle serait précise à 80%, c’est la première fois qu’une carte gravée aurait une échelle spécifique. 

 

Les chercheurs pensent que la carte a été utilisée pour exprimer le pouvoir politique du propriétaire du territoire. Le but était de montrer l’étendue de son domaine, de sa richesse et de sa puissance de dirigeant. 

 

Une histoire mouvementée 

 

L’histoire de cette carte n’a  pas été un long fleuve tranquille. Entre 1900 et 1640 av. J.C, elle a été utilisée pour orner un coffre funéraire. Elle a été en partie brisée, sans doute pour montrer la fin du pouvoir politique du précédent propriétaire. En 1900, Paul de Châtellier la découvre lors d’une fouille dans un cimetière préhistorique. En 1924, elle atterit au musée national des Antiquités, sans qu’on ait pu l’identifier. Elle est oubliée jusqu’en 2014, où elle est retrouvée dans une cave, sous les douves du château de Saint-Germain-en-Laye. Ce n’est que depuis 2017 que les chercheurs s’intéressent réellement à elle.


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