Voici “Flatburn”, le dispositif open source économique du MIT qui mesure la pollution de l’air en temps réel

Des chercheurs du MIT ont développé “Flatburn”, un dispositif open source à faible coût pour mesurer la pollution dans l’air. Des appareils qui ont pour but de fournir des données précises en temps réel sur la qualité de l’air et pourraient bénéficier à des zones fortement polluées ou avec un accès limité aux stations de surveillance atmosphérique.

Le MIT a récemment lancé Flatburn un composant open source capable de mesurer les différents polluants présents dans l’air, tels que les particules fines, les oxydes d’azote et les composés organiques volatils. Grâce à ce nouvel appareil, le suivi exhaustif de la pollution de l’air devient accessible à tous à un coût abordable. Les données collectées pourraient être utiles à tous les citoyens, ainsi qu’aux décideurs politiques et autres scientifiques pour évaluer l’impact des politiques de réduction de la pollution et pour surveiller l’évolution de la qualité de l’air.

« L’objectif est de permettre aux citoyens, où qu’ils soient, de mesurer la pollution atmosphérique locale, d’en identifier les sources et, idéalement, de créer des boucles de rétroaction avec les autorités et les parties prenantes afin de créer des conditions plus propres », explique Carlo Ratti, directeur du Senseable City Lab du MIT,

Un projet de recherche open source et ouvert à tous

Le projet Flatburn du Senseable City Lab remonte à 2017. Les chercheurs du MIT avaient alors commencé à prototyper un détecteur de pollution mobile, qui devait à l’origine être déployé sur des camions poubelles. Les détecteurs étaient alors alimentés par une batterie et rechargeables, soit à partir de sources d’énergie, soit à l’aide d’un panneau solaire.

Aujourd’hui, chacun peut fabriquer son propre Flatburn en suivant les instructions en ligne (et avec un peu de savoir-faire en code et en 3D printing). Pour cela il suffit de se rendre sur le site web qui propose les fichiers à imprimer en 3D, ainsi que la liste de pièces nécessaires (panneaux solaires pour l’alimentation et aimants pour fixer l’appareil à un véhicule). Le site met aussi à disposition le code de fonctionnement de l’appareil et un guide d’assemblage. On y trouve également des informations sur la façon de partager et d’interpréter les données collectées. D’autres projets de crowdsourcing qui font appel à des “scientifiques citoyens” pour collecter des données existent déjà comme CoastSnap qui invite à surveiller le littoral.

Pour l’instant, l’équipe de recherche a constaté que les détecteurs mobiles estimaient des concentrations de particules fines légèrement inférieures à celles d’autres appareils standards, mais la corrélation des données collectées est suffisamment forte pour que, après ajustement en fonction des conditions météorologiques et d’autres facteurs, les appareils Flatburn puissent produire des résultats fiables. Le potentiel de ces dispositifs est immense. Ils permettraient aux personnes vivant dans des zones fortement polluées la possibilité de connaître la qualité de l’air en temps réel et ainsi prendre des décisions éclairées pour leur santé.


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