Chaque année l’artiste britannique Simon Beck passe l’hiver à la station des Arcs et imprime son empreinte sur les lacs gelés et enneigés. Il crée des œuvres géométriques monumentales visibles à des kilomètres.
C’est une discipline encore émergente : le snow-art ou l’art de dessiner dans la neige avec des raquettes en guise de pinceaux. Les artistes de ces gigantesques œuvres éphémères se font connaître du grand public sur les réseaux sociaux.
Le snow-art est un passe-temps exigeant qui demande une méthode rigoureuse. Lorsque les artistes ont repéré l’emplacement idéal, ils utilisent une boussole, des cordes et des bâtons pour situer leur tracé dans l’espace et garantir les bonnes proportions de l’œuvre. Ils commencent par dessiner une première forme : un hexagone, un carré ou un triangle. Puis ils agrémentent ce motif de lignes ou cercles pour donner la forme finale.
La discipline demande aussi une bonne condition physique : pour réaliser ces dessins, les artistes doivent arpenter pendant plusieurs heures une épaisse couche de neige.
Simon Beck, père du snow art
À 63 ans, on peut dire que Simon Beck a le compas dans l’œil. Après des années d’ancienneté en tant que cartographe, le britannique dessine maintenant des œuvres gigantesques dans la neige. Il voyage dans le monde entier et passe souvent ses hivers dans les Alpes. Il fait ainsi escale à la station des Arcs pour créer ses fresques gigantesques.
Simon Beck marche parfois plus de 30 kilomètres pour repérer le spot idéal. L’artiste ne laisse ses empreintes que si la poudreuse est d’une épaisseur parfaite, entre 5 et 20 cm. Pour un dessin, le Britannique fait en moyenne 40 000 pas ce qui représente environ 12 heures de marche pour lui. Pour vous donner une idée du travail titanesque qu’il réalise, un dessin représente généralement entre 2 et 8 terrains de foot.
Le snow artiste, Simon Beck est engagé dans la lutte contre le dérèglement climatique. Chaque fresque est pour lui l’occasion de rendre hommage, de sublimer, les paysages fragiles de la Terre.