L’artiste français Pascal Boyart, aka PBOY, partage le processus de création de sa dernière oeuvre dans un documentaire novateur et éponyme : « The Underground Sistine Chapel ». Son oeuvre ? Une fresque monumentale de 100m2 inspirée du Jugement Dernier de Michel-Ange. L’oeuvre de PBOY a été conçue au coeur d’un lieu de vie hors du temps, créatif et bouillonnant d’Ivry-sur-Seine : La Fonderie, en région parisienne. Un lieu unique et des habitants haut en couleurs qui font partie intégrante de l’oeuvre tant ils nourrissent l’artiste dans son processus créatif. Inspirée de l’oeuvre du peintre et poète italien Michel-Ange, la fresque st réalisée au pinceau. Elle mélange fidélité et ré-interprétation et couvre une surface de 100 m² sur trois murs adjacents et 8 mètres de hauteur. Au total, pas moins de 400 personnages peuplent cette fresque.
PBOY, un artiste engagé et connecté
Pascal Boyart, artiste engagé, a déjà réalisé des fresques inspirées de peintures majeures comme « La liberté guidant le peuple » de Delacroix ou « Le Radeau de la méduse » de Géricault. Cette fois, il met en scène Adam et Ève en sous-vêtements. Ajoute des iPads et autres écrans disséminés ça et là ou encore des cartes de crédit tombant d’une corne d’abondance. Ce faisant, il apporte un regard contemporain et nouveau à l’oeuvre du maitre italien. Mais aussi, un regard critique sur ce qu’est l’art aujourd’hui. La place qu’il occupe dans notre société moderne et inégalitaire. Mais si PBOY est engagé, il est aussi très connecté avec son temps, voire un peu en avance. Il a été l’un des premiers artistes à associer des QR codes à ses œuvres pour collecter des Bitcoin. Afin que des mécènes anonymes puissent soutenir son travail et cela fonctionne ! L’artiste « tokénise » aussi les fresques qu’il réalise dans des NFTs. Ainsi « The Underground Sistine Chapel » a ainsi été fragmentée en 404 NFTs différents. Chaque NFT représente un personnage de l’œuvre.
Un documentaire novateur signé Samourai Coop
Afin de rendre compte au mieux de son travail et de la réalisation de cette œuvre, PBOY a été suivi par une société de production innovante et indépendante, une coopérative : Samouraï Coop. Innovante car à l’instar de l’oeuvre de PBOY, le film a en grande partie été financé par les cryptomonnaies, une première mondiale. Le projet, gratuit et en libre accès, offert sur internet par les deux jeunes réalisateurs Yohann Grignou et Antoine Breuil. Encore une première, le fruit d’une certaine forme de générosité mais surtout, d’un an de travail. Et cela est sans doute, « le début d’une longue série de films appartenant à la communauté » crypto-artistique expliquent les réalisateurs au Journal du Coin. A travers ces deux oeuvres dont la production repose en bonne partie sur les atouts de la blockchain, les NFTs et le financement de mécènes via les cryptomonnaies. C’est autant le principe du mécénat, que le processus de création d’une oeuvre qui est renouvelé. Le potentiel semble infini. Un documentaire, une oeuvre qui questionnent tous deux le sens de l’art contemporain, la façon d’être accueilli, soutenu par le public et la place de l’art dans nos sociétés modernes. Deux oeuvres a voir sans plus tarder.