La société chinoise EHang a développé un taxi volant. En attendant sa commercialisation, elle a transformé ce drone en véritable camion de pompier volant.
Les années 1920-1930 ont vu naître les premiers gratte-ciels. Ils se sont depuis répandus partout dans le monde, s’élevant toujours plus haut vers le ciel. S’ils permettent d’accueillir une population urbaine toujours plus importante, ils posent un vrai problème en cas d’incendie. Les pompiers n’ont pas accès aux étages les plus hauts. Les échelles et lances à incendies ne peuvent pas les atteindre. Jusqu’ici la solution la plus courante est d’envoyer des pompiers à pied, par les escaliers. Mais cette solution reste dangereuse, autant pour les personnes vivant dans l’immeuble, que pour les équipes de pompiers.
L’entreprise chinoise EHang mène actuellement des essais sur ses drones et aéronefs. Elle a mis au point un taxi volant, le EH216AAV doté de 16 hélices, une autonomie de 35 km et capable de transporter jusqu’à 220 kilogrammes. Mais en attendant de pouvoir le mettre en service, elle a décidé de proposer plusieurs variantes et notamment de le proposer aux services de secours chinois.
Des drones pompiers
Le drone EH216F a officiellement été lancé en juillet 2020. Il est conçu pour lutter contre les incendies en milieu urbain. Il est équipé d’un lance-roquette capable de tirer à travers les fenêtres des projectiles anti-feu qui étouffent les flammes. L’avant du drone intègre une lance à incendie. Elle peut déverser 150 litres de mousse et projeter de l’eau à 10 mètres environ. Ce drone peut également accueillir un pompier. Il peut monter jusqu’à 600 mètres et se déplacer à 130 km/h.
Le modèle de taxi volant de base peut également servir d’ambulance volante, en évacuant les blessés depuis le toit des immeubles, ou depuis une zone isolée. Il pourrait aussi permettre de transporter du matériel médical ou de secours. Fin août, EHang a réalisé un test grandeur nature de ses engins sur un chantier de construction.