Les patients VIH éligibles et qui le souhaitent peuvent bénéficier en France d’une injection intramusculaire tous les deux mois. Ce médicament est administré 6 fois par an, contre une administration quotidienne pour le traitement actuel.
De quoi s’agit-il ? C’est une combinaison de deux antirétroviraux (cabotégravir et rilpivirine). Au lieu de prendre des cachets quotidiens, ce sera une injection intramusculaire de chaque tous les deux mois (car les deux produits ne doivent être mélangés). Les trois premières séances devront avoir lieu à l’hôpital. Ensuite cela pourra être fait à domicile.
En France et dans le cadre d’essais cliniques, une centaine de patients ont déjà pu expérimenter ce traitement issu du laboratoire ViiV Healthcare. Ces essais ont montré l’efficacité de la bithérapie injectable. Les résultats démontrent, avec un recul d’environ 2 ans, que le passage à cette solution est tout aussi efficace que la prise de comprimés.
Du côté des effets secondaires, un hématome et des douleurs, voire de la fièvre, se font sentir chez une personne traitée sur 10 seulement.
Quelques conditions pour être éligible
Tout patient VIH n’y sera pas forcément éligible. Il faut réunir certaines conditions. Le traitement ne s’adresse qu’aux patients qui sont déjà bien contrôlés et depuis un certain temps. Ceux qui n’ont pas de mutation de résistance à ces médicaments. Les personnes éligibles ne doivent pas avoir de co-infection par le virus de l’hépatite B ou à d’autres sous-types de virus. Plus de 90% des patients VIH en France seraient concernés.
Quant au coût, s’il faut compter environ 43.560 $ aux États-Unis où le traitement injectable est déjà disponible, en France, c’est 7.600 € pour les six injections annuelles des deux molécules. 100 % pris en charge par la sécurité sociale