Le World Press Photo récompense les meilleures photographies de presse. Il a dévoilé récemment son palmarès 2022.
Le photojournalisme donne vie aux articles de presse. Ces photos permettent aux lecteurs de se plonger entièrement dans une histoire, qui se déroule parfois à des milliers de kilomètres d’eux. Une femme au Nigeria qui pleure ses filles kidnappées, une femme en Grèce qui hurle de peur face à l’incendie qui menace de détruire sa maison, la drogue qui change les cultures au Mexique. Voilà autant de photos de presse proposées au World Press Photo 2022.
Le concours a dévoilé récemment le palmarès de sa 65e édition. Cette année, 64 823 photographies et images capturées par 4066 photographes venus de 130 pays ont été soumises. L’organisation a constaté un déséquilibre dans la représentation des participants. En 2021, seuls 7% des entrants venaient d’Amérique du Sud, 5% d’Asie du Sud-Est et d’Océanie, et 3% seulement d’Afrique. Le World Press Photo a estimé qu’il était temps d’instaurer un format à six régions. Le jury a d’abord sélectionné les 24 gagnants régionaux. Il a ensuite sélectionné parmi eux ses quatre lauréats mondiaux pour les catégories : Photo de l’année, Histoire de l’année, Projet long-terme, et Format ouvert.
Chaque gagnant régional reçoit 1000 euros. Sa photo est également exposée lors de l’exposition mondiale annuelle et il reçoit un prix physique. Les lauréats mondiaux reçoivent en plus de leurs prix régionaux, 5000 euros.
Les lauréats de l’année
Le prix mondial “Photo de l’année” a été décerné à la canadienne Amber Bracken. Elle a photographié “Kamloops Residential School” pour le New York Times. La photographe a capturé les robes rouges accrochées à des croix le long d’une route. Elles commémorent les enfants décédés au pensionnat amérindien de Kamloops. En 2021, pas moins de 215 tombes non marquées d’enfants autochtones ont été découvertes sur ce site.
Le prix du Projet à long-terme a été remis au projet Amazonian Dystopia, qui montre la déforestation qui menace toujours un peu plus le poumon de la Terre. Le prix “Format ouvert” a récompensé “Blood is a Seed”, sur la migration forcée et la perte des savoirs ancestraux dans un village colombien. Et enfin le prix “Histoire de l’année” a été remis à “Saving Forrest with Fire” qui aborde les brûlages au froid opérés par les Nawarddeken, des Australiens aborigènes.