🦾 Les amputés pourront ressentir à nouveau le toucher grâce à cette prothèse de la main

Des chercheurs du MIT ont mis au point une nouvelle neuroprothèse pour les personnes amputées de la main. Elle leur permet de sentir à nouveau ce qu’elles touchent. 

Plus de 5 millions de personnes dans le monde ont subi une amputation d’un membre supérieur. Ces dernières décennies, les prothèses ont beaucoup évolué. Il en existe de toutes les sortes, des prothèses uniquement esthétiques qui sont difficilement maniables, aux neuroprothèses extrêmement évoluées qui détectent les signaux musculaires résiduels du porteur et permettent des mouvements. Mais ces dernières peuvent coûter plusieurs dizaines de milliers de dollars et sont construites autour de squelettes métalliques dont les moteurs électriques peuvent être très lourds et très rigides. 

Les ingénieurs du célèbre MIT et de l’université Jiao Tong de Shanghai ont créé une nouvelle neuroprothèse. Celle-ci permettrait à terme aux personnes amputées de sentir à nouveau. Elle serait également beaucoup moins chère, environ 500 dollars. 

Après une formation d’une quinzaine de minutes, les personnes l’ayant testé ont pu effectuer des activités quotidiennes comme écrire avec un stylo, tourner les pages d’un livre, ramasser des fraises ou du pain, ou encore caresser un chat. 

Une prothèse plus maniable qui permet de “sentir” les contacts 

Cette main artificielle est faite en élastomère EcoFlex, un matériau doux et extensible. Elle pèse un peu plus de 225 grammes seulement. Elle comprend cinq doigts en forme de ballon, chacun incrusté de segments de fibres. Les doigts ne sont pas chacun contrôlé par un moteur électrique. Un système pneumatique est utilisé pour les gonfler avec précision et les plier dans des positions spécifiques. Ce système qui comporte une petite pompe et des valves peut être porté à la taille. 

Les chercheurs ont développé à l’aide d’un modèle informatique, un contrôleur qui dirige le système pneumatique pour gonfler les doigts dans des positions qui imitent les cinq prises courantes. Ils ont ensuite utilisé un algorithme existant qui décode les signaux musculaires. Par exemple, lorsqu’une personne amputée imagine tenir un verre, les capteurs captent les signaux musculaires résiduels. Ils sont traduits par le contrôleur en pressions correspondantes. La pompe applique ces pressions pour gonfler les doigts nécessaires pour effectuer cette prise. Les personnes amputées peuvent “sentir” ce qu’elles touchent.


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