En juillet dernier, les acteurs de premier plan du métavers et du Web3, basés sur la blockchain, ont décidé de former l’“Open Metaverse Alliance for Web3“ (OMA3 ou OMAW3) pour surmonter les défis d’interopérabilité du secteur naissant.
Cette alliance a pour but de proposer des standards pour ces acteurs du métavers, de faciliter la collaboration entre eux, ainsi qu’avec les autres industries. Elle a érigé 4 principes fondamentaux qui sont : la transparence, l’inclusivité, la décentralisation et la démocratisation. L’OMAW3, qui opère en tant qu’organisation autonome décentralisée (DAO), en accord avec ses principes fondateurs, a été créée pour éviter les aspects négatifs du Web 2. Autrement dit, ces entreprises craignent qu’une seule entreprise plus puissante que les autres, domine cette industrie naissante et oblige le marché à utiliser son système fermé. L’alliance croit plutôt en “un métavers sans murs de contention, où les plates-formes individuelles sont interconnectées et totalement interopérables”.
Un nouveau paradigme centré sur l’utilisateur
Parmi les sociétés membres de l’OMAW3 figurent Decentraland, Dapper Labs, Space, Superwold, The Sandbox, Alien Worlds, Yuga Labs, Upland, Metametaverse, SuperWorld, Voxels, Decentral Games, Animoca Brands, Upland, Wivity etc. D’autres entreprises travaillant sur le métavers ouvert ont déjà formé un groupe de coordination, le Metaverse Standards Forum. L’OMAW3 a l’intention de rejoindre ce groupe afin de participer et de contribuer au travail de normalisation général et compte bien faire entendre une voix commune. Une voix d’autant plus importante que le paradigme de construction change, passant d’une approche centrée plateforme à une approche plutôt centrée sur l’utilisateur. Dans les détails, elle concentrera ses efforts sur des sujets spécifiques propres aux métavers, tels que les normes autour de l’utilisation des NFTs, les protocoles, l’identité transférable, les portails entre mondes virtuels, la cartographie et l’indexation. Sebastian Borget, cofondateur de The Sandbox, donne l’exemple de questions sur lesquelles l’OMAW3 va travailler, autour de l’avatar notamment : “Nous voulons que votre avatar puisse être plus qu’une simple représentation virtuelle, et qu’il porte également votre réputation, car n’importe qui peut voir sur la chaîne quels NFT vous détenez, gagnez, créez ou achetez, l’historique complet des transactions et aussi, espérons-le, la progression/les actions auxquelles vous avez contribué au fil du temps.” L’interopérabilité, ou la capacité à articuler plusieurs blockchains et les faire coexister, coopérer, partager des informations de manière transparente dans un même environnement, est un sujet de première importance dans l’industrie du Web 3. Pour l’instant, elle reste un idéal. Un objectif auquel aspirent ces sociétés, qui s’est jusqu’à présent avéré difficile en raison des énormes ressources qu’il suggère. Mais ce secteur est à l’image du projet OMAW3, en forte croissance. À date, 560 entreprises souhaitent rejoindre l’OMAW3 et la liste continue de croître.