Le port de Halifax devenu rose pour la science et la lutte contre le changement climatique

Une expérience scientifique unique a eu lieu à Halifax, où des chercheurs ont teinté le port en rose. Ceci dans le cadre d’une étude visant à réduire les émissions de CO2. Une initiative menée par l’Université Dalhousie et l’entreprise Planetary Technologies.

Jeudi dernier, le port de Halifax a pris une teinte rose vif. Cette coloration était en réalité une expérience scientifique menée par des chercheurs de l’Université Dalhousie. Ils ont ajouté 500 litres de colorant fluorescent rose à la station de production d’énergie de Tufts Cove de Nova Scotia Power à Dartmouth. Le but ? Suivre le mouvement du colorant à travers le port pour comprendre comment les matériaux se déplacent dans l’eau. Cette expérience sera poursuivie en septembre lorsque Planetary Technologies ajoutera un matériau alcalin à l’eau pour augmenter son absorption de CO2.

Pour la chercheuse principale, Katja Fennel, l’ajout d’alcalinité à l’océan est comme la prise d’un antiacide pour le reflux acide. “C’est comme mettre un énorme Tums dans l’océan pour qu’il puisse mieux absorber le CO2″, a-t-elle déclaré. Selon elle, l’augmentation de l’alcalinité de l’océan a un grand potentiel pour stocker le carbone de manière permanente et sûre à une échelle pertinente pour le climat mondial.

 

Un pas en avant dans la lutte contre le changement climatique

Planetary Technologies prévoit ainsi d’ajouter plus de matière alcaline. L’objectif est d’augmenter la capacité de l’eau de mer à absorber le CO2 et d’atténuer l’impact du changement climatique sur les créatures qui se construisent des coquilles à partir du calcium (comme huîtres ou les coraux). L’entreprise prévoit de répéter le test plusieurs fois à l’automne. Elle augmentera la quantité de base et en ajoutera de l’hydroxyde de magnésium pour réduire l’acidité de l’eau, tout en surveillant sa dispersion et son impact sur les créatures vivantes. .

Si cette expérience réussit, la Nouvelle-Écosse pourrait devenir un leader dans la lutte contre le changement climatique. “C’est l’une des premières fois, sinon la première fois, que cela a vraiment été fait à cette échelle en termes d’étude – et le monde va apprendre de ce que nous faisons”, a déclaré Will Burt, chef scientifique océanique chez Planetary Technologies.


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