La Chine a présenté le Red Rail, un nouveau train et une première mondiale : la lévitation magnétique suspendue. Le train n’a pas besoin d’électricité pour être soulevé au dessus des rails. Explications.
Cet été, la Chine a dévoilé Red Rail, le premier train Maglev (ou train à lévitation magnétique) suspendu, au monde. Contrairement au Maglev le plus rapide du Monde, inauguré à l’été 2021, il utilise des aimants permanents au lieu d’électroaimants. Il lévite alors sur ses rails, même sans source d’énergie.
Ce nouveau système de transport est testé sur une piste de 800 mètres, dans le comté de Xiangguo. Le véhicule sera testé plus tard sur une piste plus longue (7,5 kms).
Le train peut déjà atteindre une vitesse de 120 km/h environ et devrait révolutionner les transports dans le monde entier si els tests sont concluants. Dans cette version expérimentale, il est composé de deux voitures et peut transporter jusqu’à 88 passagers à la fois. Entièrement alimenté par l’intelligence artificielle, il pourrait atteindre une vitesse 50 % supérieure plus tard.
“Le train du ciel” qui a besoin de terres rares
Les passagers sont installés dans des wagons suspendus à 10 mètres de hauteur. Les rames sont elles liées à une structure en acier. Mais au lieu de rouler sur la voie ferrée, elle se déplacent en dessous, d’où le surnom de “train du ciel“. Il ressemble aux autres trains Maglev en suspension, mais inversé.
Le Red Rail utilise un système d’aimants pour créer une force de répulsion qui soulève un wagon entier du sol. Grâce à l’absence de friction, le véhicule peut flotter indéfiniment, même sans électricité. Le train glisse silencieusement le long de sa voie.
Hélas, aussi prometteuse que puisse être la technologie du Maglev suspendu, elle n’est pour l’instant envisageable qu’en Chine, leader mondial des terres rares. En effet, selon le New Atlas, la Chine abrite près de 40 % des réserves mondiales connues des matériaux nécessaires à la fabrication des aimants permanents du train.
L’abondance de ces ressources a fait de la Chine un acteur de premier plan sur ce marché mondial. Toutefois, cette richesse a un coût. L’extraction et la fabrication des éléments de terres rares sont destructrices pour l’environnement et peuvent provoquer des problèmes de santé chez les travailleurs qui sont exposés à des toxines nocives.
Si la Chine reste le principal producteur d’éléments de terres rares, sa domination commence à être mise sous pression par d’autres pays, dont les États-Unis, qui s’efforcent d’accroître leurs propres capacités de production.
Les innovations ferroviaires abondent elles aussi. En mars dernier, la société australienne Fortescue travaillait sur la conception du premier train électrique qui se rechargerait de lui-même grâce à la gravité.