La police de New York a recruté un nouveau membre, “Digidog”, un robot-chien qui devrait aider les policiers lors d’interventions risquées. Un recrutement controversé.
Depuis les années 1970, la police de New York utilise les robots pour évaluer les situations en terrain dangereux. Elle a récemment fait l’acquisition du robot “Spot” baptisé “Digidog”. Ce “robot-chien” conçu par Boston Dynamics, n’était pas destiné à un usage militaire. Pourtant, le NYPD a décidé de le tester. En décembre, le robot a été utilisé lors d’une prise d’otages dans une maison du Queens. Il a permis d’établir le contact avec les victimes, mais aussi de leur livrer de la nourriture.
Le Digidog est un robot à quatre pattes noires et bleues. Il pèse une trentaine de kilos. Selon Franck Digiacomo, membre de l’unité d’intervention et d’assistance technique du NYPD “ce chien va sauver des vies, protéger les gens et les agents, c’est notre objectif”. Il possède une vision 360 degrés, des caméras stéréoscopiques et des lumières fixées sur son châssis. Un système de communication bidirectionnelle permet à l’agent qui le manoeuvre à distance de voir et d’entendre ce qui se passe. Selon la police, le Digidog peut voir dans le noir et évaluer la sécurité des agents qui pénètrent dans un bâtiment potentiellement dangereux. Son intelligence artificielle lui permet de naviguer dans des environnements complexes.
Selon Boston Dynamics, il est aussi capable de monter les escaliers et de traverser des terrains accidentés très facilement. Digidog est assez petit pour être utilisé à l’intérieur. Il peut éviter les obstacles et garder son équilibre dans des circonstances extrêmes. Il peut porter jusqu’à 4 modules matériels sur son dos et sa capacité d’emport serait de 14 kg. La société estime que son endurance dépasse de loin celle des drones aériens. Il a une autonomie de 90 minutes et peut se déplacer à environ 5,5 km/h.
Un robot controversé
Si pour la police le Digidog est un outil efficace, une vraie innovation, pour d’autres il est un réel sujet de controverse. Pour beaucoup, le risque est qu’il devienne “un drone de surveillance robotique au sol”. D’autres craignent que couplé à une d’autres technologies il devienne une arme.
Le “Digidog” coûte minimum 74 500 dollars. La représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez s’est elle insurgée du fait que ce robot soit testé dans des quartiers défavorisés où le financement de l’éducation, des logements ou encore de la santé devrait être une priorité.