Des chercheurs de l’Université de Cardiff ont développé un système d’alerte précoce de tsunami grâce à l’analyse des ondes sonores produites par les tremblements de terre.
Les chercheurs de l’université de Cardiff (Pays-de-Galles) ont récemment publié une étude dans la revue Physics of Fluids, décrivant un nouveau système d’alerte précoce de tsunami basé sur l’utilisation de l’intelligence artificielle. Ce système permettrait de déterminer rapidement le risque de tsunami dès qu’un séisme est détecté, grâce à l’analyse de ses ondes sonores produites.
Contrairement aux systèmes d’alerte traditionnels qui utilisent des capteurs sismiques pour détecter les tremblements de terre, celui-ci se base sur des hydrophones placés dans l’océan Pacifique par l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (CTBTO). Ces appareils, d’ordinaire utilisés pour détecter d’éventuelles explosions nucléaires, sont utilisés par les chercheurs pour analyser les ondes sonores produites par les tremblements de terre.
200 tremblements de terre analysés
En utilisant ces algorithmes d’IA, la signature acoustique de 200 tremblements de terre a pu être déterminée. Ils ont ainsi pu localiser l’épicentre, classifier le type de glissement et la magnitude. Mais aussi calculer la taille, la largeur, la longueur, la vitesse verticale et la durée du tsunami potentiellement généré. Ce nouveau système permet ainsi de réduire le risque de fausses alertes.
Le modèle d’alerte précoce est utilisable en parallèle du système d’alerte traditionnel. Il sera donc intégré dans le logiciel installé dans les centres d’alerte plus tard cette année, évidemment dans les régions les plus à risque de tsunami.