Induo développe une fibre textile à partir de vêtements recyclés

Induo, une startup française a développé une technologie innovante pour traiter les déchets textiles, Greencose : une fibre née du broyage de ces déchets. 

 

Le recyclage des produits textiles est aujourd’hui un enjeu majeur. Actuellement, seulement 1% des textiles usagés sont recyclés sous forme de vêtements. Il existe plusieurs freins au processus de recyclage : l’élimination des points durs (fermeture éclair, boutons, etc.), la reconnaissance et le traitement de matières différentes, le tri des couleurs de vêtements en amont. De nombreuses entreprises travaillent sur cette question, qui nécessite plusieurs années de R&D et des investissements conséquents. Malgré tout,  une entreprise française semble avoir trouvé la solution. 

 

A Tourcoing, la startup Induo s’est fait connaître avec ses tissus déperlants anti-tâches. Depuis 2019, l’entreprise développe également une nouvelle solution de recyclage

 

Une nouvelle fibre alliant les propriétés du coton et du polyester 

 

La technologie d’Induo consiste à broyer ensemble les vêtements et tissus usagés. Peu importe si les “points durs” n’ont pas été enlevés, peu importe leurs couleurs ou encore leurs compositions. Le broyage va produire une poudre dont Induo va séparer chimiquement les composants et les décolorer. La startup va ensuite venir extraire les molécules qui l’intéressent, le polyester et la cellulose. De ces deux molécules va être produite une nouvelle fibre baptisée “Greencose”. 

 

Cette nouvelle fibre 100% recyclée et recyclable a les mêmes propriétés que le coton. Elle est douce, confortable, et peut-être teinte. Greencose possède aussi certaines propriétés du polyester :  sa résistance et son infroissabilité. Elle a également un autre avantage, contrairement à une fibre issue du recyclage mécanique, elle est suffisamment longue pour ne pas nécessiter d’être mélangée à une fibre vierge. 

 

Induo a déjà déposé plusieurs brevets pour Greencose. La startup entame désormais une nouvelle phase de développement. Elle lève actuellement des fonds pour passer en phase d’industrialisation. L’objectif est de traiter 200 tonnes de déchets par an. 10 millions d’euros sont nécessaires pour cela. 


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