Les objets connectés seront-ils bientôt alimentés par… des algues ?

Des chercheurs de l’université de Cambridge ont réussi à alimenter un micro-processeur pendant 6 mois grâce à des algues bleues. 

 

Le nombre d’appareils électroniques est en constante augmentation. L’enjeu est désormais de trouver de nouvelles sources d’énergie ayant un impact environnemental faible. 

 

Des chercheurs de l’université anglaise de Cambridge ont mené une expérience s’appuyant sur la biophotovoltaïque. Cette méthode permet d’exploiter l’électricité générée par des micro-organismes biologiques en transformant la lumière lors de la photosynthèse.  

 

Les scientifiques de Cambridge ont utilisé des algues, plus précisément une colonie de Synechocystis dites “algues bleues”. Ces micro-organismes sont connues pour leur capacité à produire de l’hydrogène, à éliminer le CO2 présent dans l’atmosphère, ou à purifier les eaux usées. Elles servent aussi de base aux biocarburants. 

 

Un système capable d’alimenter un micro-processeur 

 

Le dispositif n’est pas plus grand qu’une pile AA. Il se compose d’un boîtier en plastique et en acier contenant des algues bleues. Lors de la photosynthèses, les micro-organismes convertissent la lumière du soleil en énergie chimique. Ce processus produit des électrons. Ces derniers sont collectés par une anode en aluminium. Ils sont envoyés pour alimenter une puce Arm Cortex-M0+, soit un microprocesseur que l’on retrouve dans les appareils connectés. 

 

L’étude a été menée entre février et août 2021. Les scientifiques ont placé le dispositif dans un environnement “domestique”, près d’une fenêtre. Même si l’expérience n’a été réalisée que sur six mois, l’équipe de chercheurs assure que cela pourrait fonctionner pendant une année complète. Elle a également précisé que l’installation a continué à produire de l’électricité, même dans l’obscurité. Cela suggérerait que les algues bleues sont capables de stocker une partie de la “nourriture” pour pouvoir s’alimenter en continu. 

 

La photosynthèse reste peu efficace. Une plante absorbe en moyenne 0,25% de l’énergie solaire contre 20% pour le panneau solaire. Malgré tout, cette découverte pourrait s’avérer très prometteuse. Peu coûteux, ce type de source d’énergie serait bien plus respectueux de l’environnement. Il pourrait permettre d’alimenter de petits appareils électroniques, notamment dans les zones reculées. 


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