À Amiens, les feuilles mortes transformées en électricité !

Les feuilles mortes sont généralement utilisées pour fabriquer du compost, mais à Amiens elles permettent de produire de l’électricité.

 

L’automne est arrivé en France et comme chaque année, les feuilles changent de couleur, puis tombent. Certaines métropoles, à l’instar de Paris, les utilisent déjà pour fabriquer du compost. Mais compte tenu des récentes difficultés d’approvisionnement en énergie, l’agglomération d’Amiens a décidé d’aller plus loin en fabriquant du biogaz à partir de ces feuilles mortes. Un atout supplémentaire dans la stratégie énergétique de la ville qui transforme déjà d’autres déchets organiques en énergie.

 

« Nous essayons de tirer le meilleur parti de tout ce qui est déchet. Il y a beaucoup de feuilles mortes. On s’est dit : c’est bête de ne pas les utiliser » indique Isabelle Savariego à nos confrères du Huffington Post, la vice-présidente de la communauté d’agglomération Amiens Métropole en charge de l’environnement et de la biodiversité. Ce dispositif est possible grâce à une usine de méthanisation.

 

500 tonnes de feuilles mortes envoyées en 2021

 

En 2021, pas moins de 500 tonnes de feuilles mortes ont été envoyées dans l’usine de méthanisation. La première moitié, qui n’avait pas besoin d’être nettoyée, est directement partie au centre de compostage. « La matière organique des feuilles est alors injectée dans des digesteurs, des cuves dans lesquelles se trouvent des bactéries. Elles vont dégrader la matière organique pendant trois semaines pour produire du biogaz, dont 55% est du méthane (CH4) », explique le directeur de l’usine Gontran Delamaere. Pendant ce temps, l’autre moitié a subi un traitement intensif dans un centre d’ordures ménagères : « On enlève le verre, pas mal de plastique, des gobelets, des canettes métalliques. Tout est séparé et récupéré », précise Gontran Delamaere.

Au total, l’usine de méthanisation permet d’alimenter l’équivalent de 3 600 foyers, grâce à l’ensemble des déchets organiques. À date, seulement trois foyers sont approvisionnés grâce aux feuilles mortes. Fournir une ville entière semble actuellement impossible, mais Isabelle Savariego affirme que « qu’on aura des bus qui fonctionneront au biogaz » d’ici quelques années.

En 2021, la ville de Séville a lancé un programme visant à recycler les tonnes d’oranges perdues de ses rues en électricité. Ce projet va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en produisant de l’énergie propre localement.


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