De nouveaux plastiques végétaux plus facilement recyclables

Des chercheurs allemands ont réussi à développer un bioplastique. En plus d’être aussi efficace que le plastique traditionnel, il se recycle mieux grâce au recyclage chimique. 

 

Environ 12 milliards de tonnes de déchets plastiques se retrouveront en décharge ou à errer dans la nature d’ici à 2050. Pour lutter contre ça, des chercheurs de l’Université de Constance en Allemagne a mis au point un nouveau type de polyéthilène. Ils ont fabriqué ce plastique le plus utilisé au monde à base d’huiles végétales et de microalgues. En plus d’être écologique parce qu’il permet la réduction de l’utilisation de combustibles fossiles, il peut être recyclé très efficacement grâce au recyclage chimique. 

 

Un bioplastique aussi efficace, mais plus facilement recyclable 

 

Le polyéthylène se cache dans beaucoup de produits du quotidien, comme les bouteilles d’eau. Chaque année, des millions de tonnes sont produites, mais quelques pourcents seulement sont recyclés. Il est principalement recyclé grâce à la méthode de “recyclage mécanique”. Le plastique est coupé en granulés, fondu puis réutilisé pour faire d’autres objets. Le problème majeur, la qualité est souvent très inférieure au matériau de base. 

 

Mais il existe une technique alternative appelée recyclage chimique. Les longues chaînes constituées de molécules  sont rompues, les molécules plus petites sont utilisées pour faire du plastique de haute densité. L’un des problèmes majeurs, ce procédé nécessite des températures supérieures à 600° Celsius. Un procédé très gourmand en énergie qui ne permet de récupérer que 10% maximum de la matière première. 

 

Les plastiques végétaux développés par les chercheurs de l’Université de Constance ont les mêmes propriétés physiques que le plastique traditionnel, même s’ils sont colorés ou qu’ils contiennent des fibres de carbone. Ils peuvent être recyclés chimiquement, leurs liaisons chimiques peuvent être plus facilement rompues.  La décomposition de ce plastique nécessite des températures de seulement 120° C, un gain d’énergie très important. Et jusqu’à 96% du matériau original peut être récupéré

 

Ce nouveau matériau est également plus adapté à l’impression 3D, les chercheurs ont réussi à imprimer une coque de téléphone souple et résistante. Pour le moment, ce n’est qu’à l’état de recherche, les ingénieurs du monde entier devront réfléchir à comment produire ce bioplastique à grande échelle.


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