🐦 Avec “Birds for Change”, les corbeaux, nouveaux alliés anti-pollution ?

La startup française “Birds for Change” a créé une machine qui incite les corbeaux et autres corvidés à ramasser et jeter de petits déchets en échange d’une récompense. 

 

Et si les oiseaux devenaient nos alliés contre la pollution ? C’est l’idée qu’a développé la startup marseillaise “Birds for Change” de Jules Mollaret et Thibault Cour. Ces deux anciens étudiants en école de commerce et d’ingénieur, avec le soutien d’Entrepreneurs pour la planète et Cleantech de l’Arbois, ont créé un système de ramassage des petits déchets par des corbeaux, en échange de récompense. Comme l’explique Jules Mollaret, le but est de participer à la protection de l’environnement, mais aussi de “sensibiliser l’humain sur ses incivilités en créant un électrochoc dans les consciences”

 

Éduquer les corbeaux au ramassage 

 

Les deux amis se sont aperçus qu’un tel système pourrait être utilisé par les corvidés (pies, corbeaux et corneilles), des animaux très intelligents. Ils décident de créer un premier prototype. Il s’agit d’une poubelle intelligente équipée d’une caméra. Elle est capable de distribuer de la nourriture lorsqu’un oiseau y fait tomber un déchet. L’idée est que les oiseaux apprennent à se servir de ce système en observant leurs congénères.  

 

L’apprentissage de ces animaux en état sauvage se fait en quatre étapes. Dans un premier temps, le prototype est installé à un endroit défini, les oiseaux y sont attirés par la nourriture. Cette phase ne dure qu’un temps, la nourriture n’est ensuite distribuée que lorsque les oiseaux se posent dessus. Il faut qu’ils comprennent qu’ils peuvent interagir avec. Ensuite, des déchets sont déposés sur la machine, mais elle ne distribue plus de nourriture. Les oiseaux se mettent à fouiner pour en trouver et font tomber des déchets à l’intérieur par inadvertance, ce qui débloque la récompense. La dernière étape consiste à ce que les corvidés cherchent eux-mêmes des déchets à déposer pour obtenir une récompense

 

Pour le moment, le prototype est testé au CNRS de Strasbourg, ainsi qu’à Tarascon, au centre de LADEL, une association de protection des corvidés. Jules Mollaret et Thibault Cour espèrent pouvoir bientôt installer partout leur machine.


Posted

in

by

Comments

Leave a Reply