Deep Branch transforme le CO2 en alimentation animale

La société britannique Deep Branch a mis au point une protéine pour l’alimentation animale fabriquée à partir de dioxyde de carbone. Elle remplacera le soja lié à la déforestation.  

Pour les éleveurs, nourrir leurs animaux peut être un vrai casse-tête environnemental. Les sources naturelles de protéines utilisées sont principalement le soja et la farine de poisson. Le problème de cette alimentation ? L’impact environnemental ! La culture du soja entraîne une déforestation très importante de l’Amazonie, quant à la farine de poisson, elle nécessite une grande quantité de poissons sauvages pour sa production. Deep Branch, une société britannique, a trouvé une solution. Transformer le dioxyde de carbone en alimentation animale. 

Une protéine innovante et écologique 

La protéine produite par Deep Branch recycle le carbone émis par des usines. Le gaz devra d’abord passer par un processus de purification chimique pour séparer le dioxyde de carbone des autres gaz avant de pouvoir être utilisé. Le carbone et l’hydrogène sont introduits dans un micro-organisme, se met ensuite en place un processus de fermentation, similaire à la fabrication de bière. Mais c’est une protéine de grande valeur qui est produite. Elle est ensuite séchée et transformée en granulés pour nourrir les animaux.  

Cette protéine permet de recycler le CO2 des émetteurs industriels. Elle devient ainsi une alternative à la culture de soja et donc à la déforestation, et n’a besoin d’aucune terre ou autres ressources naturelles pour être produite. L’idée est d’implanter les lieux de production près des usines comme à Geleen ou à Chemelot en Grande-Bretagne. Deep Branch commencera les essais commerciaux d’ici l’été, sur ses aliments pour poulets et saumons. L’entreprise a déjà reçu le soutien de BioMar et AB Agri, les principales sociétés d’alimentation animale européennes. Elle est sur le point d’accepter la construction de sa première installation de production en Norvège, le premier exportateur de saumon. Pour mener à bien son initiative, elle a déjà réussi à lever huit millions d’euros de financement.


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